Lorsque nous commençons à penser à une autre vie professionnelle, nous aimerions qu’elle nous permette de nous accomplir.
Seulement voilà, c’est un terme que nous entendons un peu partout!
C’est ce qu’il nous semble le plus important à trouver : notre accomplissement…
Nous voulons toutes une vie épanouissante : la paix intérieure et un travail qui nous anime réellement.
Seulement voilà, nous sommes tellement plongées dans notre quotidien, dans ce que nous connaissons, que nous ne savons pas vraiment ce que l’accomplissement signifie réellement…
… Ni même si nous sommes vraiment capables de l’expérimenter.
Il perd même un peu de son sens à force de le voir et de l’entende partout. Il devient galvaudé, morne… vide…
Parce que ça devient un objectif extérieur à poursuivre. Un rêve « un jour », ou « pas encore, pas maintenant, ce n’est pas le moment. »
Et le moment, ça sera quand?
Nous ne le savons pas non plus…
Le vide intérieur au travail
Tellement de personnes sont malheureuses dans leur travail. Je ne compte plus le nombre de fois où j’entends :
« Je me sens vide. »
« Ma vie, mon travail n’ont pas de sens »
« Je suis dans une organisation à l’encontre de mes valeurs. »…
Elles parlent d’un sentiment de manque. Une partie d’elles qui n’est pas comblée, qui est manquante, inexprimée, en atrophie…
Alors, l’opposé, « L’ACCOMPLISSEMENT », sonne comme une douce musique, un objectif à se fixer, un rêve à poursuivre.
Mais comment trouver ce que nous ne connaissons pas?
Comment savoir où le chercher et quand saurons-nous que nous l’avons atteint, si cela ressemble à un mirage qui recule au fur et à mesure que nous tournons en rond à le chercher…
J’accompagne mes clientes dans leur épanouissement professionnel, et donc l’accomplissement est au cœur du sujet et des programmes que je propose.
Mais depuis le début de l’année, j’ai joué un peu plus loin avec cette idée, en regard avec ma propre expérience et les retours des personnes avec qui j’échange sur le sujet.
C’est pour cela que j’aimerais vous donner dans cet article 4 angles de vue sur la notion d’accomplissement, pour que vous puissiez le définir pour vous également.
1. L’accomplissement sous l’angle de la VITALITÉ
« En regardant en arrière aujourd’hui, je peux voir à quel point j’étais en déséquilibre, comme si je mettais toute ma force et mon poids sur un seul pied et que j’essayais d’avancer comme cela. Je n’en avais pas conscience : c’était la seule manière de PARAÎTRE que j’avais apprise.
J’exprimais qu’une partie de moi, quelques traits, quelques compétences, et je laissais s’atrophier le reste… Un vrai gaspillage.
Je pensais que je devais cacher ces parties de moi, pour paraître « PROFESSIONNELLE », lisse et bien sous tous rapports.
Et puis, un jour, je n’y arrivais plus.
Je m’épuisais à jouer avec une savonnette mouillée.
Alors, j’ai commencé à jouer.
J’explore d’autres aspects de moi-même et à trouver des moyens de les intégrer dans mon nouveau mix, petit à petit. Je ne dis pas que c’est parfait – Loin de là. Et puis, la perfection, c’est triste, quand nous y pensons.
Mais voilà ce qu’il se passe : j’apprends à bouger maintenant avec tout mon corps, sur mes deux jambes, avec mes deux mains.
Et c’est un soulagement…
Tellement soulageant en fait!
Mon cheminement, ma vie, les parties de moi que j’avais gardées cachées m’apparaissent et je peux les intégrer dans la création de ma vie sur mesure. »
L’accomplissement n’est pas la même chose que le bonheur.
Nous ne cherchons pas à être joyeuse, « guillerette » et excitée toute la journée, tous les jours, à tous les moments : Ce serait tout aussi fatigant, en fait.
Il s’agit plutôt de RESSENTIR la vie – la VIE comme VITALITÉ – à l’intérieur de vous, au plus profond de vous et dans toutes les fibres de votre corps.
La VITALITÉ se ressent à travers TOUTES les émotions
La joie, le plaisir, l’excitation, mais également la confusion, la colère, la tristesse, et toutes les luttes plus douloureuses.
Nous voulons trouver les moyens d’embrasser et utiliser TOUT ce que nous avons à l’intérieur de nous – notre UNICITÉ!
Même les parties qui ne « paraissent » pas honorables sur un CV ou qui semblent incompatible avec une vision du monde du travail « traditionnel ».
Nous voulons TOUT mettre sur la table, et choisir à bon escient ce que nous utilisons.
Si tu es dans le jeu de créer une vie professionnelle qui te ressemble, tu dois exploiter cela.
Les peurs, les doutes de soi, l’incertitude, surfer sur les vagues, voilà ce que signifie ÊTRE humain et faillible…
Chercher à l’intérieur TOUTES les parties de SOI
Créer sa vie professionnelle sur mesure peut être un long processus, et c’est une véritable opportunité de chercher dans les angles morts et les zones inconnues, qui tu es TOTALEMENT : les parties qui ne sont pas simplement insatisfaisantes à tes yeux, mais celles qui sont ignorées, maltraitées, étouffées, et qui ne demandent qu’à s’exprimer.
La plus grosse partie du chemin pour aller vers une vie épanouissante est d’apprendre qui tu es, et d’apprendre à embrasser toutes les parties de qui tu es, aussi bien les moments difficiles que les moments joyeux.
2. L’accomplissement sous l’angle de l’inspiration
« J’entendais souvent parler de l’inspiration, comme un moment de plénitude, dans lequel tout semble facile et enthousiasmant.
Mais je n’arrivais pas à l’expérimenter. Je ne savais pas pourquoi et je pensais que je ne n’étais peut-être pas faite pour vivre cela.
Et puis un jour, j’ai lu un témoignage : « Avez-vous déjà été aussi inspirée, on dirait que votre poitrine est sur le point d’éclater? »
Tout d’un coup, ça a fait tilt!
J’avais connu ce moment pas plus tard que la veille, lors de l’animation d’un atelier en ligne.
J’avais ressenti tellement violemment ma poitrine se serrer, et je n’avais pas compris pourquoi. J’avais mis cela sur le stress.
Mais en lisant ce témoignage, j’ai enfin compris.
Je ne savais pas que c’était un moment d’inspiration que je ressentais.
J’aurais pu le savoir, si je m’étais écoutée : le stress ne s’exprime pas de cette manière chez moi, et je le sens tout de suite.
Je sais où il se situe.
Depuis quelques mois, je me suis vraiment mise à agir pour avancer vers ma propre transformation.
Je vivais de plus en plus souvent ces moments qui te coupent le souffle, cette ruée d’énergie, la gorge qui se serre, le ventre qui se remplit de fourmillement… certains diront de papillons.
Et comme je ne savais pas ce que c’était, je ne comprenais pas pourquoi je ressentais cela.
Ce n’était pas désagréable.
Juste très surprenant.
À partir du moment où j’ai pu mettre des mots dessus, ma perspective a changé ! »
Ressentir les moments de plénitude
Personne ne peut maintenir ce niveau de plénitude, bien sûr! Et en réalité, ce n’est pas non plus ce que nous recherchons. Même pour un court moment, c’est intense.
Mais tous ces signaux, tous ces moments, sont une très belle façon de guider notre voyage.
- Trouve ces moments de plénitude.
- Ressens-les pleinement tant qu’ils sont là.
- Observe-les se produire : les moments, ce que tu fais, ce qu’il se passe, avec qui tu es.
- Et enregistre-les dans ta bibliothèque d’inspiration…
3. L’accomplissement sous l’angle du potentiel
« Je me souviens être avachie sur le lit, à regarder des films sans intérêts.
J’avais passé le we enfermée, enroulée dans ma couette, fatiguée et lasse.
Et j’ai réalisé que je n’utilisais pas tout mon potentiel.
Je gâchais ma vie.
Et petit à petit, je me sentais incompétente, inutile.
Je n’étais même plus sûre que mon cerveau fonctionnait correctement. J’avais juste l’impression qu’il était vide.
La prise de conscience a été trop douloureuse pour moi : il y avait trop de désalignement entre ce que je vivais, et qui j’étais vraiment.
J’avais raison.
Quand j’ai enfin osé cultiver à nouveau ma curiosité, apprendre de nouvelles choses, développer de nouvelles compétences, j’ai été mise au défi dans le bon sens.
Je me suis mise à « travailler » dur. Je travaillais de longues heures, tôt le matin et tard le soir. Et pourtant, je me sentais plus légère, moins fatiguée. »
À quel point réalises-tu ton potentiel?
Le troisième angle que je souhaitais aborder avec vous est la réalisation de son plein potentiel. C’est le fait d’avoir été tout ce que vous auriez pu être dans votre vie.
Nous ne savons jamais à quel moment s’arrête notre potentiel : il s’accroit, se développe, et s’étend à chaque expérience, à chaque apprentissage, à chaque instant d’exploration. C’est toute sa définition, qui fait qu’il n’est pas fixe.
Nous ne pouvons donc pas savoir si nous avons atteint ce type d’accomplissement jusqu’à la fin de notre vie, lorsque nous pourrons faire le point sur l’intégralité de ce que nous avons vécu.
Malgré tout, quand nous nous positionnons sur une courbe d’évolution en continu, consciemment, nous ressentons que nous faisons de notre mieux, et que nous avançons, quel que soit le chemin sur lequel nous nous trouvons.
« Je suis fière de moi! »
Quand nous regardons en arrière aussi, et que nous voyons de là où nous sommes parties, ce que nous avons vécu et traversé, et que chacune de ces expériences nous a apporté quelque chose, à ce moment-là, nous pouvons nous dire :
WOUHAOU! Je suis fière de moi.
C’est cette sensation, lorsqu’après une longue randonnée, à gravir une montagne, nous arrivons au sommet, et nous pouvons contempler l’immensité et la beauté de la nature.
Cette sensation dans laquelle nous nous sentons fatiguées, mais heureuses, satisfaites, pleines.
Lorsque nous tombons sur le canapé, après une journée lors de laquelle ce que nous avons fait avait du sens, et comptait pour nous.
Satisfaite et UTILE!
Fais de la place pour les choses qui sont importantes et qui utilisent entièrement tes ressources, que ce soit au niveau professionnel, ou ailleurs.
Donne-toi à elles.
4. L’accomplissement et le sens dans son travail
« Dans une ancienne vie, je me suis brûlée les ailes. Je me suis consommée de l’intérieur. Et je suis bien obligée d’admettre que c’était de mon fait!
Aujourd’hui, je ressens l’impact de ce que je fais sur les autres. J’ai la capacité de penser plus grand, de remettre en question de plus en plus de choses, pas à pas, d’aimer de plus en plus fort.
Si je suis déterminée à faire une différence dans le monde (et je le suis), je dois à toutes les personnes que je rencontre d’être la meilleure version de moi-même et de ce que je peux être. Ce n’est pas toujours quelque chose de facile. Sur le chemin de l’apprentissage, il peut y avoir beaucoup de détour. Mais je sais qu’à chaque instant, je fais de mon mieux, et je m’améliore.
Et cet accomplissement me revient directement avec les retours des personnes que je peux toucher.
C’est de cette manière que j’expérimente la reconnaissance automatique : je ne fais pas les choses pour obtenir leur reconnaissance, je les fais pour moi, pour progresser, et pour transmettre ce que j’apprends.
Cela impacte positivement les personnes que j’accompagne. Cela fait toute la différence, cela inverse les perspectives, pour mon plus grand bien. »
À quoi veux-tu contribuer?
Pour la plupart des personnes, le véritable accomplissement se ressent dans ce qu’elle contribue – partager quelque chose de soi avec les autres d’une manière qui améliore leur vie, qui les rendent plus heureuses, plus autonomes, en bref, qui les impacts de près ou de loin.
Mais très souvent, le désir de le faire épuise et laisse un sentiment de frustration. Nous sommes nous-mêmes comme incomplètes, atrophiées. Nous avons le sentiment de nous démener sans cesse… de donner sans compter… mais en réalité, nous n’avons pas la force, et des fondations intérieures suffisamment solides.
La recherche de la reconnaissance
Nous cherchons à l’extérieur, ce que nous ne savons pas avoir à l’intérieur : la reconnaissance. Et cela nous fait ressentir la frustration, en nous laissant un sentiment de vide…
Tout l’inverse de ce que nous recherchons.
En réalité, même une lampe a besoin d’énergie pour pouvoir éclairer la pièce dans laquelle elle se trouve.
Lorsque tu avances vers ton épanouissement professionnel, l’accent est généralement mis sur les facteurs externes : les idées de métiers, ce qui fait « bien » sur le cv, lors des entretiens, les opinions, et les jugements des autres…
Et nous mettons de côté ce qui nous donne véritablement de l’énergie : ce qui nous remplit de l’intérieur.
Une vie sous microscope
En poursuivant constamment quelque chose qui semble informe et glissant, c’est comme de vivre dans une boite trop étroite, sous un microscope : analyser, déballer, évaluer avec toute une batterie de questionnaires psychologiques…
Aucun moyen de dépasser.
Pas beaucoup d’occasion de se nourrir ou de se réapprovisionner.
Que peuvent nous dire sur notre implication, sur ce qui nous inspire véritablement, des tests qui mettent dans des cases?
Et que faire d’un métier qui nous correspondrait à peu près à 72%?…
C’est peut-être pour cela que le processus de création d’une vie professionnelle sur mesure nous faire ressentir la complaisance et la solitude.
Et c’est aussi pour cela que trouver le(s) moyen(s) de remplir sa lampe tout au long de sa recherche et de ses ajustements est tout aussi vital, même si cela pourrait sembler contre-intuitif.
Contribue à toi-même, pleinement et sans culpabilité!
Regarde de quelles manières ces effets se reflètent également dans la vie des autres, sur ton entourage, et sur les personnes que tu rencontres.
Part à la découverte de nouvelles idées, de nouveaux lieux, de nouvelles pratiques, de nouvelles perspectives. Apprends et expérimente ce que tu as toujours voulu faire et revendique-le.
Pas uniquement pour toi, mais également pour toutes les personnes que tu veux toucher ensuite.
Ta définition de l’accomplissement professionnel
Pour conclure, peut-être que finalement, l’accomplissement n’est pas si utopique que cela, lorsque nous l’avons défini.
Peut-être même qu’il peut devenir une réalité, unique, tangible et objective.
Ce qui compte finalement, c’est que la définition que tu lui donneras, te ressemble… entièrement… sans limite et sans tabous.
Quand tu crées ta vie professionnelle sur mesure, tu le définis. Tu le crées, et tu réalises la version de celui qui te parlera au plus profond de toi.
Mais si tu ne choisis pas, si tu n’expérimentes pas, si tu n’oses pas aller voir à quoi il ressemble, il est fort à parier que tu ne le trouves pas.
Alors, à quoi pourrait ressembler TON accomplissement total? Que ressentirais-tu à propos de cela?
Partage-le-moi dans les commentaires 😊
Et pour aller plus loin, tu peux voir le replay d’une Masterclass que j’ai animé sur « Les 10 dimensions de l’accomplissement professionnel » en cliquant ici.
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